L’augmentation du nombre de césariennes illustre ce qui ne va pas dans le système de santé

 

Conséquences sur la santé

Même si les césariennes sont associées à des taux de complications plus élevés que les accouchements vaginaux, elles sont de plus en plus courantes. Les problèmes vont des infections, y compris les plus graves résistantes aux antibiotiques, aux caillots sanguins, à la prématurité, aux problèmes respiratoires du bébé et à davantage de complications lors des grossesses suivantes. Il existe même un risque faible mais mesurablement plus élevé de décès pour la mère.

 

Il y a également des conséquences en termes de coûts pour les contribuables. 

Le coût de la césarienne est plus élevé que celui de l’accouchement.

Environ une naissance sur trois se fait par césarienne et dans certaines communautés le taux est beaucoup plus élevé. En cause : la faible priorité accordée à l’amélioration des capacités des femmes à accoucher ; les effets secondaires des interventions courantes pendant le travail ; le refus d’offrir le choix éclairé de l’accouchement par voie vaginale ; les attitudes désinvoltes à l’égard de la chirurgie et des césariennes en particulier ; la sensibilisation limitée aux préjudices qui sont plus probables avec la césarienne ; la crainte des prestataires de recevoir des plaintes pour faute professionnelle et des poursuites judiciaires ; et les incitations à pratiquer d’une manière efficace pour les prestataires.

Si les médias se concentrent souvent sur la façon dont l’obésité extrême peut augmenter le risque de subir une césarienne, il faut mettre davantage l’accent sur les « approches systémiques » ; des mesures que les hôpitaux et les obstétriciens peuvent prendre, comme l’instauration de politiques qui limitent le déclenchement du travail, sauf s’il y a une bonne raison médicale, et le suivi des nouvelles recommandations de l’Institut national de la santé pour offrir l’option de l’accouchement vaginal après une césarienne pour les femmes qui veulent éviter une chirurgie répétée.

 

Valoriser la profession de sage-femme

Enfin, les hôpitaux devraient élargir l’accès aux soins dispensés par les infirmières sages-femmes.

L’amélioration de l’accès aux soins des sages-femmes pourrait bien être l’approche la plus efficace pour réduire en toute sécurité le taux global de césariennes et pourrait entraîner des économies importantes et une amélioration dans d’autres domaines prioritaires tels que l’allaitement. Cela permettrait également de faire face à la pénurie imminente de prestataires de soins obstétriques. La législature devrait adopter un projet de loi visant à élargir l’accès aux soins des sages-femmes.

Nous devons enfin faire en sorte que les sages-femmes occupent une place plus centrale dans les soins de maternité  mais également investir dans le matériel médical (consultez ici notre catalogue matériel médical) comme le font tous les autres pays dont les résultats en matière de naissance sont supérieurs aux nôtres.