Dans la plupart des pays d’Europe et des pays développés, la réalisation d’un test ADN de paternité est tout ce qu’il y a de plus simple. Pour le cas de la France, les démarches sont plus complexes. En effet, effectuer un test de paternité sur le sol français signifie engager une procédure judiciaire de deux ans. Ce n’est qu’à l’issue de celle-ci que vous pourrez obtenir les résultats, non sans difficultés.

 

 

La loi française sur les tests de paternité

Beaucoup de gens se demandent toujours pourquoi la France n’a pas encore légalisé les tests de paternité sur internet, alors que dans de nombreux pays voisins comme la Belgique ou la Suisse, ce sont des examens génétiques tout ce qu’il y a de plus courants. En revanche, en France, vous aurez besoin de l’aide d’un avocat pour constituer un dossier de demande de test à soumettre au juge du tribunal de grande instance.

Dans ce dossier, vous devez expliquer les raisons qui vous poussent à demander un test de paternité. En général, il s’agit d’une mère désespérée qui veut obtenir une pension alimentaire ou bien d’un père qui n’est pas certain de sa paternité vis-à-vis de l’enfant de sa conjointe. Après examen, le juge autorisera ou non de réaliser un test.

Il faut noter que le présumé père doit donner son accord, sans quoi aucun test ne pourra être fait. Il confirme par consentement écrit qu’il souhaite bel et bien se soumettre à un test génétique pour savoir s’il est le père biologique de l’enfant ou non. S’il y voit un quelconque inconvénient, il est libre d’expliquer ses raisons avec preuves au juge. Autrement, cela peut être considéré comme un aveu de paternité.

 

 

 

Comment fonctionnent les tests de paternité ?

Pour procéder, il faut faire des prélèvements d’échantillon de salive sur les individus concernés, en l’occurrence l’enfant et le père supposé. Ce sont de ces échantillons que seront extraits les marqueurs génétiques à comparer dans les laboratoires. Il faut noter que comparé aux examens sanguins qui furent les anciennes méthodes pour déterminer la paternité d’un enfant, les tests ADN sont beaucoup plus fiables, car ils ne laissent pratiquement aucune marge d’erreur.

En France, les laboratoires qui sont habilités à faire un test de paternité sont encore peu nombreux. D’ailleurs, seul un juge peut désigner l’endroit où vous pourrez vous rendre pour ce faire. Il faudra donc leur présenter l’ordonnance signée pour qu’ils puissent s’assurer de la légalité de votre démarche. Il est également possible faire le test avant la naissance de l’enfant (test prénatal).

Sinon, il existe un autre moyen d’obtenir les résultats du test rapidement : en commandant directement un kit sur un site étranger. Il vous fera parvenir les écouvillons pour les frottis buccaux que vous renverrez par la poste en vue des analyses ADN. Rappelez-vous toutefois que cette démarche est punie par la loi. Une peine d’amende et d’emprisonnement vous attendront au tournant si vous vous y risquez.

 

 

A combien s’élèvent ces types de test ?

Maintenant que vous savez en quoi consiste un test de paternité, le coût de réalisation vous intéresse sans doute. Avec la pluralité des laboratoires, les offres sont plus accessibles au grand public. Un test de paternité standard (un père et un enfant) coûte dans les environs de 150 euros. Certains laboratoires peuvent proposer des tarifs plus intéressants, mais avec un seuil de fiabilité médiocre.

Les tests prénataux sont plus onéreux, dans les 1000 euros, car ils nécessitent plus de temps et d’expertise biologique. Pensez à solliciter un laboratoire sérieux pour obtenir un résultat positif à hauteur de 99% et plus ou négatif à 100%.